En vertu de l’art. 9 de la Réglementation pour la formation continue, toutes les personnes détenant un titre postgrade fédéral (aussi celui de « médecin praticien ») ou un titre postgrade étranger reconnu sont tenues de suivre une formation continue aussi longtemps qu’elles exercent une activité médicale en Suisse. Les personnes qui se trouvent en formation postgraduée à titre d’activité principale* en vue d’un titre de spécialiste ou d’un diplôme de formation approfondie ne sont pas soumises à cette exigence, y compris si elles possèdent déjà un titre de formation postgraduée.
Le moment auquel débute le devoir de formation continue est défini comme suit :
* un taux d’activité de 51 % ou plus correspond à une activité principale et ne soumet pas à l’obligation de formation continue. Un taux d’activité de 50 % ou moins n’est pas considéré comme activité principale et les médecins concernés sont donc soumis à l’obligation de formation continue. Dans ce cas, ils peuvent faire valoir une réduction proportionnelle des crédits de formation continue (la marche à suivre est expliquée à la question n° 9 de la présente FAQ).
Vous trouverez des informations d’ordre général sur le site internet de l’ISFM, à la rubrique formation continue.
Pour toute question spécifique concernant votre formation continue, veuillez vous adresser à votre société de discipline médicale.
Si vous n’êtes plus en formation postgraduée, votre devoir de formation continue commence le 1er janvier de l’année qui suit celle de l’obtention de votre titre ou du démarrage de votre activité médicale en Suisse. Comme vous avez obtenu votre titre en 2022, votre devoir de formation continue débute le 1er janvier 2023. En 2025, lorsque vous aurez obtenu 150 crédits au cours de la période 2023-2025 (la formation continue est organisée en périodes de 3 ans), vous pourrez demander à recevoir un diplôme de formation continue sur la plate-forme de formation continue de l’ISFM et recevrez un diplôme valable pour la période 2026-2028.
Si vous avez besoin d’un diplôme de formation continue plus tôt, vous avez la possibilité d’en obtenir un après une année et 50 crédits. Pour cela, veuillez procéder ainsi : sur la plate-forme de formation continue, sélectionnez la période 2021-2023 et indiquez dans les motifs de réduction (demande de diplôme, étape 3) que vous étiez en formation postgraduée en 2021 et 2022 (24 mois) et donc non soumis-e à l’obligation de formation continue. Vous pourrez ainsi obtenir un diplôme en 2023 déjà (valable pour la période 2024-2026) à condition d’avoir obtenu 50 crédits au préalable.
Cela dépend. De nombreuses sociétés de discipline médicale ne traitent les demandes de diplôme que lorsqu’au moins 150 crédits ont été saisis (ou moins, si des motifs de réduction s’appliquent). Pour d’autres sociétés, l’autodéclaration dans laquelle les médecins attestent explicitement, lors de la demande, remplir les exigences du programme de formation continue est suffisante. Dans ce cas, vous pouvez obtenir le diplôme de formation continue de suite. Des contrôles par sondage peuvent avoir lieu ultérieurement. Si c’est le cas, les médecins concernés doit doivent être en mesure d’attester les crédits au moyen du protocole et des attestations de participation aux sessions de formation.
Pour toute question concernant le système de formation, veuillez vous adresser à la société de discipline médicale concernée.
Oui. Toutes les personne détenant un titre postgrade fédéral ou un titre postgrade étranger reconnu sont tenus, indépendamment de leur taux d’occupation, d’accomplir leur formation continue conformément aux dispositions de la Réglementation pour la formation continue (RFC) et d’obtenir un diplôme de formation continue aussi longtemps qu’ils exercent une activité médicale en Suisse (cf. art. 9 RFC). Même si le titre de spécialiste ne peut pas être retiré (cf. question n° 8), ne pas posséder de diplôme de formation continue présente les inconvénients suivants :
Seules les sessions de formation pour lesquelles des crédits sont octroyés par une société de discipline médicale (titres de spécialiste), une société cantonale de médecine, les quatre sociétés de médecine complémentaire (ASA, ASMOA, SSMH, SSPM) ou l’ISFM peuvent être prises en compte pour le diplôme de formation continue. Les sessions de formation d’autres organisations médicales doivent être reconnues au moins par une société de discipline médicale. Lorsque c’est le cas, ces sessions peuvent être prises en compte dans le cadre de la formation continue élargie des 45 autres diplômes de formation continue.
La recertification d’une attestation de formation complémentaire ou d’une formation approfondie interdisciplinaire n’est pas possible via la plate-forme de formation continue.
Une fois la période de formation continue de trois ans terminée, il n’est pas possible de rattraper la formation continue manquante l’année suivante ou de reporter des crédits sur la période de formation continue suivante. Cependant, vous pouvez en tout temps demander, via la plate-forme de formation continue, un diplôme valable pour les trois prochaines années dès que vous avez obtenu le nombre de crédits requis pour les trois années concernées (en l’absence d’un motif donnant droit à une réduction = 150 crédits).
Lors de circonstances extraordinaires (p. ex. pour une autorisation de pratique cantonale), les exceptions sont définies et validées par la société de discipline concernée.
La Conférence suisse des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS) et l’Association des médecins cantonaux de Suisse (AMCS) nous ont assuré que le diplôme de formation continue représentait un justificatif suffisant pour documenter le devoir de formation continue conformément à la loi sur les professions médicales (LPMéd). Toutefois, les autorités se réservent le droit d’exiger des justificatifs détaillés supplémentaires dans des cas particuliers. Par conséquent, nous vous recommandons par sécurité de conserver ces documents. Un délai de conservation de dix ans s’applique par analogie au délai de prescription général.
Un crédit correspond à 45-60 minutes. Une session de 45 minutes ne pose donc aucun problème. Les sessions de 90 minutes donnent droit à deux crédits. En revanche, une session de 30 minutes ne peut pas être saisie en tant que telle. Dans ce cas, deux sessions d’une demi-heure donnent droit à un crédit.
Titre de spécialiste en radiologie, médecine nucléaire et radio-oncologie
Cf. Les programmes de formation continue concernés.
Tous les autres médecins qui utilisent une installation radiologique ou en exploitent une en qualité d’expert-e en radioprotection.
L’ordonnance sur la formation en radioprotection de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) prescrit une formation continue obligatoire pour tous les médecins qui utilisent des rayonnements ionisants et/ou exploitent une installation radiologique en qualité d’expert-e en radioprotection. Cela s’applique tant aux titulaires d’une attestation de formation complémentaire en radioprotection qu’aux médecins exerçant une activité dans le domaine des radiations à faibles doses (en qualité d’utilisatrices ou d’utilisateurs) ne nécessitant que le diplôme de médecin (pour plus d’informations, cf. article dans le Bulletin des médecins suisses n° 12 2023).
Les médecins qui prescrivent des examens radiologiques
Selon l’article 182 de l’ORaP, une obligation de formation continue existe également pour les personnes qui ne font que prescrire des examens ou traitements radiologiques. L’étendue de cette obligation de formation continue, inhabituelle en médecine, n’est toutefois pas définie dans les bases légales. La formation continue relève de la responsabilité des médecins concernés. En plus des sessions de formation continue susmentionnées, l’étude personnelle est également reconnue. Dans la plupart des cas, le devoir de formation continue est déjà rempli avec la formation continue générale. Il est cependant judicieux de documenter séparément la formation continue suivie afin de pouvoir la justifier en cas de besoin.
Non, pas pour les personnes qui exercent encore. Chaque médecin en activité doit suivre l’intégralité de la formation continue obligatoire. Un taux d’occupation partiel ne donne pas droit à une réduction de la formation continue obligatoire (cf. question n° 20).
En revanche, les personnes à la retraite qui n’exercent plus d’activité médicale ne sont évidemment plus soumises au devoir de formation continue. Elles peuvent toutefois acquérir un diplôme de formation continue si nécessaire. La plate-forme de formation continue de l’ISFM prévoit trois cas dans lesquels la formation continue obligatoire peut être réduite : pour les médecins en formation postgraduée, en séjour à l’étranger ou sans activité médicale. À titre d’exemple, si vous avez séjourné à l’étranger pendant deux ans ou interrompu votre activité médicale pendant deux ans, vous pouvez obtenir un diplôme de formation continue, valable ensuite pendant trois ans, après avoir obtenu 50 crédits seulement (au lieu de 150).
Les médecins qui cessent définitivement leur activité professionnelle peuvent donc en théorie faire valoir deux ans de réduction à chaque période de trois ans et obtenir un diplôme de formation continue avec 50 crédits. Mais attention : ce n’est possible que pour les médecins qui ne sont pas en activité et donc pas soumis au devoir de formation continue ! À notre avis, rédiger 2-3 fois par an une ordonnance pour ses enfants ne signifie pas que l’on exerce une activité professionnelle. Du point de vue juridique toutefois, il s’agit là d’une zone grise en raison des différentes définitions de l’activité professionnelle qui existent d’un canton à l’autre.
La réduction est prise en compte dans le cadre de la plate-forme de formation continue. Cela donne lieu à une réduction des crédits exigés (demande de diplôme, étape 3 «Motifs de réduction») qui est calculée automatiquement par le système.
Lors de la crise du COVID-19, de nombreux congrès, sessions de formation continue et cours ont été annulés. La grande majorité des médecins n’ont donc pas été en mesure de remplir entièrement leur devoir de formation continue – même en disposant d’une période de 3 ans pour obtenir le diplôme de formation continue.
Après avoir consulté l’ensemble des sociétés de discipline médicale, la direction de l’ISFM a donc décidé, dans un premier temps, de diviser par deux le nombre de crédits requis pour 2020, qui est ainsi passé de 50 à 25. Fin octobre, elle a décidé d’octroyer encore 10 crédits supplémentaires aux médecins pour la formation continue (« crédit COVID-19 »).
En mars 2021, le comité de l’ISFM s’est prononcé en faveur d’un « crédit COVID-19 » pour l’année 2021 aussi, à hauteur de 25 crédits.
Concrètement, cela signifie que chaque personne inscrite sur la plate-forme de formation continue de l’ISFM a automatiquement reçu 35 crédits pour 2020 et 25 crédits pour 2021 dans son protocole individuel. Comme pour les manifestations de formation continue, ces crédits peuvent être utilisés de la manière souhaitée (p. ex. formation continue essentielle dans une discipline particulière).
Cas particulier des réductions du devoir de formation continue :
Toute personne faisant valoir une réduction au cours de la période de formation continue de trois ans (p. ex. séjour à l’étranger, maternité, etc., cf. questions n° 9, n° 21 et n° 34) n’a pas le droit de la cumuler avec des crédits COVID. Les personnes qui n’ont p. ex. pas exercé en 2019 et 2020 et qui ont donc été libérées du devoir de formation continue pendant ces deux années n’ont pas le droit de bénéficier des 35 crédits COVID de l’année 2020. Pour 2021 en revanche, elles peuvent faire valoir les 25 crédits COVID 2021 pour couvrir une partie des 50 crédits à accomplir durant l’année.
Vous trouverez des explications concernant la formation postgraduée structurée vs non structurée dans notre fiche d’information « Qu’entend-on par ‹ formation postgraduée structurée ?› ».
Il n’est pas obligatoire que chaque établissement de formation postgraduée propose seul l’ensemble des 4 heures de formation postgraduée structurée. Une coopération avec d’autres institutions est souhaitée voire nécessaire dans certains cas. Il faut également prendre en compte les cours de plusieurs heures / plusieurs jours, les congrès et autres événements.
L’idée n’est pas que chaque médecin en formation postgraduée suive obligatoirement 4 heures de formation postgraduée structurée par semaine. La disposition de l’art. 41, al. 1, let. k, de la Réglementation pour la formation postgraduée ne s’adresse pas aux médecins en formation, mais aux établissements de formation postgraduée.
Les tumor boards ne peuvent pas être pris en compte dans le cadre de la formation postgraduée structurée car il ne s’agit pas d’une activité didactique (cf. « Le principe de la formation postgraduée structurée » dans notre fiche d’information).
Il est en principe possible de suivre des formations interdisciplinaires, à moins que le programme de formation de la discipline concernée contienne des dispositions particulières concernant les 4 heures exigées. Ces dispositions figurent le cas échéant dans le tableau des critères au chiffre 5 du programme de formation postgraduée correspondant, sous « Formation postgraduée théorique et pratique ».
Les 4 heures de formation postgraduée structurée doivent être décrites de manière détaillée dans le concept de formation postgraduée de l’établissement de formation (pour les concepts de formation, cf. canevas-type spécifique de la discipline, point 4.5).
ISFM, Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue
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Tél. 031 503 06 00
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